Les troubles psychotiques affectent le fonctionnement du cerveau de façon majeure en modifiant les pensées, les croyances ou les perceptions. Une personne atteinte d’un trouble psychotique peut, par exemple, entendre des voix ou avoir l’impression que d’autres personnes manipulent ses pensées.
Le centre traite aussi des troubles émotionnels.
Les troubles anxieux se caractérisent par de la crainte, de l’inquiétude ou de l’appréhension qui affecte beaucoup la capacité à évoluer et est disproportionnée par rapport aux circonstances.
La bonne santé de l’enfant réside dans sa capacité à maitriser son angoisse en utilisant par exemple des mécanismes de défenses variés (refoulement, déplacement) qui pourra aboutir à un compromis symptomatique pas trop pesant pour l’enfant. Dans certain cas l’enfant se retrouve submergé par cette angoisse, ses mécanismes de défenses deviennent donc obsolètes ce qui mène à une anxiété et des crises d’angoisses mêlant des symptômes somatiques ainsi que psychiques.
L’enfant se plaindra rarement de ses angoisses, à moins de répéter les propos des adultes environnants. Il aura en revanche des manifestations qui auront cette signification :
Toutes ces réactions peuvent intervenir lors d’un événement dit traumatique pour l’enfant (hospitalisation, accident, violences intra familiales, agression) mais elles peuvent également intervenir hors d’un contexte qui justifierait ces crises.
L’enfant est en permanence inquiet, il possède un pessimisme qui l’amène toujours à penser au pire (obstacles, accidents, catastrophes) Il a des pensées dépressives et précoces axées sur la mort, il y associe une vigilance exagérée qui peut mener à des crises au moindre changement dans sa routine (déménagement, changement d’école, nouvelle activité, rentrée des classes, départ en colonie de vacances…) cette hypervigilance peut également conduire l’enfant à une fatigue psychique voir à un épuisement (cauchemar, terreur nocturne). Face à cette anxiété l’un des mécanismes de l’enfant et de se replier sur un mode de vie le plus routinier possible, cela peut le mener à développer une phobie scolair
Une phobie est une peur excessive de quelque chose, que ce soit un être vivant, un objet ou une situation. Elle est beaucoup plus intense et dérangeante qu’une peur normale de l’enfance. Les phobies font partie des troubles anxieux.
Les troubles phobiques se caractérisent par un ressenti très pénible chez les enfants qui frôlent la peur panique face à des situations et/ou objets réels qui ne représentent aucun réel danger. Ces peurs infondées peuvent générer une paralysie chez l’enfant, des fuites ou des crises d’angoisses aiguës.
Les phobies peuvent aussi bien se porter sur des objets, que sur des animaux ou encore des situations (agoraphobie, claustrophobie). Comme mécanisme de défense, l’enfant peut employer la fuite ou une conduite de réassurance. La conduite de réassurance est très fréquente chez l’enfant elle peut se traduire par l’utilisation d’un objet (exemple : doudou contre la peur du noir) ou la présence d’une personne (exemple : présence indispensable de la mère dans certaines situations). L’absence de phobie chez un enfant peut témoigner de son incapacité à exprimer son angoisse sur un objet photogène réel, les phobies permettent donc une première représentation des conflits intrapsychiques de l’enfant. Ces phobies disparaissent en général avec le renoncement œdipien, mais peuvent persister lorsqu’un travail psychologique n’a pas pu être effectué, lors de réaction inadaptée et excessives de la part de la famille. Les bénéfices secondaires liés à la phobie peuvent également être une raison pour laquelle il sera difficile à l’enfant d’abandonner cette dernière, par exemple un enfant suite à une phobie du noir obtient de pouvoir dormir dans le lit de sa mère aura du mal à abandonner ce bénéfice et donc sa phobie.
L’intérêt de la phobie est de permettre à l’enfant de représenter ce qui lui fait peur, c’est là que les livres pour enfant qui font peur se montre contrairement à ce qu’on pourrait penser très efficace, en effets ces livres permettent de transformer l’affect de l’angoisse diffus et irreprésentable en peur localisable.
Les phobies scolaires sont fréquentes dans l’enfance, elles sont souvent liées à la problématique de la séparation. En revanche, les phobies scolaires graves ont tendances à faire leur apparition un peu plus tard lors de la pré-adolescence ou de l’adolescence accompagnée d’autres phobies sociales, on dit alors que la phobie scolaire et d’ordre prépsychotique.
Il existe également des phobies qui témoignent d’une incapacité à élaborer des angoisses de natures psychotiques. Dans ces cas, il n’y a pas de conduite d’évitement et d’utilisation d’objets contraphobiques en revanche on peut remarquer une angoisse massive accompagnée de grandes crises d’agitation motrices, parfois même d’auto-mutilation et de sidération des capacités d’élaboration mentales. La particularité des phobies psychotiques est leur aspect « bizarre » et « incongru » comme par exemple la peur des appareils électroménagers ou encore la peur de la chasse d’eau… Dans ces cas précis, l’utilisation du terme « phobie » est abusive, en l’emploi seulement dû à sa similitude avec les peurs extrêmes décrites dans les phobies.
Les troubles obsessionnels caractérisent par des symptômes faits d’obsessions et de compulsions. Ces deux aspects dévoilent une dimension où la pensée est au premier plan et que c’est ce processus même qui est sexualisé. Le surinvestissement de la pensée se traduit par l’arrêt de l’action, notamment lorsque l’enfant se retrouve dans l’impossibilité d’agir, qu’il doit annuler son action, revenir en arrière… Il y a toutefois une dimension comportementale qui est très contraignante pour le patient, en effet ce dernier se retrouve souvent soumis au besoin de vérifier, re-compter, de réciter des paroles, de ranger, de toucher de manière répétitive… Les nombreuses vérifications ne passent pas l’épreuve de la réalité, car une vérification en annule une autre sans fin.
Les obsessions sont des actes que l’enfant se sent obligé de réaliser sous peine d’être envahi l’angoisse et en proie d’un doute ravageur. Il peut s’agir d’actes ou de rituels conjuratoires qui peuvent s’apparenter à des actes superstitieux avec une croyance qu’un malheur arrivera si l’enfant ne s’exécute pas. Les préoccupations d’allures phobiques sont fréquentes, notamment concernant les microbes, la saleté, les maladies… ils viennent justifier par la rationalisation les comportements compulsifs.
L’apparition de rituels est tout à fait normale dans l’enfance, elles viennent accompagner le travail psychique de la latence. À la latence, c'est le début des collections en tout genre, le rituel des rangements des affaires scolaires, des compulsions de lavage qui peuvent coexister avec des aspects non refoulé (désordre de la chambre, saletés, propos scatologiques). Il faut toutefois différencier ces conduites d’allures obsessionnelles avec les ritualisations présentes dans les troubles autistiques puisqu’il s’agit ici de lutter contre des pulsions jugées dangereuses et destructrices.